Petit à petit, la commune remplace les anciennes chaudières de ses principaux bâtiments par des chaufferies à bois. Des installations chères, mais dans la Cité du fer, l’écologie a une place importante. Il s’agit d’infrastructures de chaudières à copeaux de bois ou à pellets, une alternative écologique au fioul.
Differdange est entourée de nature, pourquoi ne pas en tirer profit? Quand il a fallu remplacer les chaudières de certaines de nos installations, le collège échevinal a immédiatement pensé à ce bois que possède la ville, sur plus de 500 ha.
Même si l’installation de cinq chaudières de ce type est assez onéreuse, c’est surtout un investissement sur la durée pour nos enfants. De plus, l’État soutient la Ville à hauteur de 30% sur chacun de ces projets. L’autre intérêt consiste à assurer une certaine indépendance de la commune par rapport à des firmes étrangères, à des investisseurs étrangers et à des livraisons de gaz. Au lieu de dépendre des livraisons de gaz par les Russes, la commune préfère investir au sein de la Grande Région en réinjectant cet argent dans notre système économique, ce qui ne peut qu’être positif sur le long terme.
Il y a deux types de chaudières. Certaines fonctionnent à partir de copeaux de bois que la commune produit elle-même, d’autres marchent aux pellets, des résidus de bois.
Deux à trois fois par an, les ouvriers de la commune coupent du bois de deuxième choix. Tout en veillant à ne pas prendre plus de bois que la forêt produit, les décideurs politiques ont pris la décision de replanter ailleurs.
Les troncs passent ensuite dans un broyeur qui transforme le bois en copeaux. Ces derniers sont stockés, séchés, puis livrés par des camions bennes dans les différents établissements de la commune. Les copeaux tombent dans un silo qui assure la conservation du combustible quel que soit le temps. 70 m3 de copeaux permettent en moyenne d’assurer le chauffage pendant une semaine en période de fort hiver. C’est ensuite un système de gestion technique centralisé qui organise à distance la fourniture d’énergie aux différents bâtiments. C’est la même chose pour les pellets. Les cendres qu’il faut évacuer constituent le seul petit inconvénient, même si ces cendres ne représentent tout au plus que l’équivalent d’une grande poubelle pleine.
La maison relais de Niederkorn, l’école ménagère ainsi que l’école Woiwer sont chauffées à l’aide de pellets. Pour les copeaux de bois, nous avons la nouvelle école Fousbann et l’école centrale de Differdange.